Starck contre Starck
Comment faire le portrait d’un homme qui refuse que l’on parle de lui ?
C’est le défi relevé par le réalisateur Vassili Silovic dans ce volet d’Empreintes consacré à Philippe Starck. Pour ce tournage, le créateur a posé ses conditions : ne pas évoquer son passé, son parcours professionnel, ne pas parler de design et ne pas montrer ses oeuvres. Visiter son cerveau, exprimer l’ombre…
Philippe Starck a trouvé un angle inédit : brosser son portrait idéal. «
Mesdames et messieurs, bonjour. Je m’appelle Philippe Starck. Je suis un garçon délicieux bien que vieux et trop gros. Il y a des gens qui, ne sachant pas quoi faire, veulent produire des films sur des gens sans intérêt pour les montrer à des gens qui s’en foutent. C’est un film qui ne devrait pas exister puisque c’est un film sur quelqu’un qui ne veut pas qu’on le filme. Ce qui me plairait, c’est qu’au lieu de faire le portrait de Philippe Starck, sa vie, son oeuvre, ses projets, ce serait de scanner son cerveau, c’est-à-dire que l’on aille voir à l’intérieur ce qui s’y passe. C’est ça ou rien... ».